anthony roux, 257 jours de course partagés avec Arthur

"Je me souviens d'un Arthur Vichot réservé au début. Certains néo-pros arrivent et ont tout de suite une grande gueule, lui il a pris le temps de découvrir et c'est année après année que des gars comme Thibaut, Arnaud et lui ont en quelque sorte pris les rennes de l'équipe. Comme Arthur le racontait la semaine dernière, les premiers moments marquants à deux c'est le Tour de France 2011. On n'était pas bons sur le vélo, mais on a vécu de belles choses. On était plus jeunes, on a évolué. Depuis que je suis papa, j'ai muri, je vois la vie assez différemment, mais mon caractère ne change pas et c'est pareil pour lui. Quand il dit que parfois, les "fils se retouchent", c'est complètement ça. A cinquante piges on sera toujours pareil. Lui a une notoriété qui fait que ses moindres faits et gestes sont épiés, mais il continue de profiter, de parfois lâcher prise, le tout dans le respect de ce et de ceux qui l'entourent. Dans un groupe, on n'a pas les mêmes relations et rapports avec tout le monde, on n'invite pas tous ses coéquipiers à dîner chez soi. Moi, je suis quelqu'un d'assez spécial, je sais. Il me faut des mecs qui sont un peu comme moi. Avec un Vichot, avec un Reza, entre autres, quand on se revoit en course après un bon bout de temps, on se dit bonjour calmement et puis l'alchimie revient progressivement, ça repart. Oui, les fils se retouchent. Ce sera ça pendant la semaine ardennaise qui vient. Arthur, je ne l'ai pas vu depuis quelques temps, j'ai hâte. Mais il n'y a jamais trois jours sans un message, un petit mot. Sur le plan humain, c'est top. Il y a des choses que je ne peux pas raconter ! Et puis quel coureur ! Je me souviens de sa première grande victoire à Rumilly sur le Dauphiné 2012. On savait qu'il sortait du lot, il avait ce coup de pédale si caractéristique."

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